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Les figures de rhétorique
NOM GENRE TYPE DEFINITION BUT EXEMPLES
 
accumulationn.f.RHETÉnumération qui crée un effet de profusion.Effet de profusion. 
allégorien.f.RHETPersonnification d'une idée abstraite ; mais ce peut être aussi une métaphore continuée tout au long d'un texte d'une certaine longueur.Effet didactique.Métaphore continuée : l'albatros dans le poème du même titre de Baudelaire. Personnification d'une idée abstraite : la Vérité dans le poème Tristesse d'Alfred de Musset
allitérationn.f.POETRépétition d’une consonne ou d’un groupe de consonnes dans une phrase, un vers.Crée une cohérence poétique entre des mots.Aboli bibelot d’inanité sonore (Mallarmé)
amphigourin.m.RHETDiscours, écrit confus et obscur.Si volontaire, effet comique ou parodique. 
anacoluthen.f.RHETRupture dans la construction d’une phrase. Vous, ministre de la paix [...], le sang, à votre gré, coule trop lentement (Racine)
anaphoren.f.RHETRépétition d’un mot ou d’un groupe de mots au début de plusieurs phrase successives, pour insister sur une idée, produire un effet de symétrie.Effet d'insistance ou de mise en relief.Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade (Hugo)
anastrophen.f.GRAMRenversement de l’ordre habituel des mots dans une phrase.Effet de surprise et donc de mise en valeur.D’amour mourir me font, belle marquise, vos beaux yeux (Molière)
anticipationn.f.RHETFigure par laquelle on réfute d’avance une objection possible.Effet de persuasion.Il est vrai qu'il est logique de penser que les guerres n'ont jamais eu lieu, puisqu'elles sont inhumaines. Voir aussi La mort de Socrate par Lamartine.
antiphrasen.f.RHETFigure de style consistant à employer un mot, une phrase, dans un sens contraire à sa véritable signification. Utilisée à dire le contraire de ce qu'on pense, tout en montrant qu'on pense le contraire de ce qu'on dit.Ce procédé est le support essentiel de l'ironie, le contexte étant important puisqu'il permet de découvrir si une phrase est ironique ou non.C’est par antiphrase que les Grecs donnaient aux Furies le nom d’Euménides (Bienveillantes). Quelle belle journée ! (alors qu'il pleut et qu'il fait froid).
antithèsen.f.RHETRapprochement de deux propositions ou de deux expressions contrastées.Permet de classer le monde et de persuader celui à qui on s'adresse.Mon coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli ! dans le poème Puisque j'ai mis ma lèvre... (l'oubli est l'antithèse de l'amour).
antonomasen.f.RHETEmploi d’un nom commun ou d’une périphrase à la place d’un nom propre ou inversement.Crée un modèle d'individu.Le père de la tragédie française pour Corneille ; un Néron pour un tyran cruel.
apagogien.f.RHETDémonstration par l’absurde.Permet de combler les faiblesses d'un raisonnement. 
apostrophen.f.RHETFigure de rhétorique par laquelle on s’adresse directement aux personnes ou aux choses personnifiées.Permet de rendre plus visible la personne à qui l'on s'adresse.Ô cendres d’un époux ! Ô Troyens ! Ô mon père (Racine)
assonancen.f.POETRépétition d’un son voyelle dans la syllabe tonique de mots qui se succèdent. Plus généralement, toute répétition de phonèmes en finale de vers.Crée une cohérence poétique entre des mots.Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire (Phèdre de J. Racine) (assonance en i)
asyndèten.f.GRAMSuppression des mots de liaison entre les termes d’une même phrase ou de plusieurs phrases (conjonctions de coordination, adverbes).Donne au discours plus de vigueur.Cette triste femme contemplait avec douceur les enfants, les bébés. (Blais)
barbarismen.m.LEXIEmploi d’un mot inventé ou déformé, ou d’un mot détourné de son sens normal, qui constitue une faute.Si volontaire, effet ludique.Confusionné pour confus, Colidor pour corridor, recouvrir la vue pour recouvrer la vue.
catachrèsen.f.RHETFigure qui consiste à étendre la signification d’un mot au delà de son sens propre. C'est une métaphore usée.Rarement utilisée volontairement, elle témoigne de l'intégration dans la langue de métaphores devenues communes.Les bras d’un fauteuil
chiasmen.m.RHETFigure disposant en ordre inverse les mots de deux propositions qui s’opposent.Effet d'insistance et de mise en relief.Il était très riche en défauts, en qualités très pauvre.
chuten.f.RHETChute d’une période : la fin, le dernier membre d’une période.Effet de surprise et donc de mise en valeur.Voir Le dormeur du val de Rimbaud ; au dernier vers on se rend compte que le dormeur est en fait mort.
circonlocutionn.f.RHETFaçon de parler qui exprime la pensée de manière indirecte ou imprécise et qui témoigne d'une difficulté à dire.Effet d'insistance sur l'incapacité à nommer correctement les choses.Oui. Je parle bien quand j'ai quelque chose à dire. Non pas que j'arrive précisément à dire ce que je veux dire. Malgré moi, je dis tout autre chose. Mais cela je le dis bien. (Giraudoux)
comparaisonn.f.RHETFigure de style qui consiste à rapprocher un comparé et un comparant, par l'intermédiaire d'un outil comparatif. Procédé établissant un parallèle entre deux réalités. Voir la métaphore.Effet poétique ou didactique.La lune [comparé] est comme [comparatif] une faucille d'or [comparant].
crasen.f.GRAMFusion de la syllabe finale d’un mot et de la syllabe initiale du mot suivant.Effet d'imitation de la parole.C'est pour mame Foucolle. (R. Queneau)
diaphoren.f.RHETRéutilisation du même signifiant avec deux signifiés différents.Permet le jeu de mot et l'insistance.Le coeur a des raisons que la raison ne connaît pas (Pascal)
disjonctionn.f.RHETSuppression des particules conjonctives (par opposition à conjonction). Voir asyndète.Donne au discours plus de vigueur.Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé (La Fontaine).
ellipsen.f.GRAMProcédé syntaxique ou stylistique consistant à omettre un ou plusieurs mots à l’intérieur d’une phrase, leur absence ne nuisant ni à la compréhension ni à la syntaxe.Permet d'alléger la phrase et de rendre la pensée plus incisive.Ellipse du verbe : Francis mange des cerises, Catherine des fraises
euphémismen.m.RHETConsiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer, par une expression atténuée. Le procédé inverse est l'hyperbole.Permet de ne pas choquer.Il nous a quitté, pour il est mort. Un peu forte, pour très grosse. Demandeur d'emploi, pour un chômeur.
exorden.m.RHETPremière partie d’un discours. Par extension, Entrée en matière.Introduit un discours et capte l'attention.Oyez ! Oyez bonnes gens ![…]
géminationn.f.RHETRépétition d’un mot. Sens linguistique : doublement d’une syllabe ou d’un phonème dans une formation familière.Donne un caractère populaire ou enfantin.Mémère. Fifille. Dodo.
gradationn.f.RHETFigure consistant en une succession d’expressions allant par progression croissante ou décroissante.Crée un rythme dans la phrase et persuade par la beauté de la musique des mots.Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, / Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! (Cyrano de Bergerac, E. Rostand).
hendiadyin ou hendiadysn.f.RHETFigure consistant à exprimer une idée par deux mots reliés par et au lieu de l’exprimer au moyen d’un nom accompagné d’un adjectif ou d’un complément déterminatif.Effet d'insistance.Par la haine et par la jalousie, au lieu de : Par une haine jalouse.
hypallagen.f.RHETConsiste à attribuer un mot d'une phrase ce qui se rapporte à un autre mot.Décentre l'intérêt du lecteur vers une autre mot de la phrase.Descendant noble d’une famille pour descendant d’une famille noble. Le chevalier leva une main vengeresse (c'est le chevalier qui se venge et non la main).
hyperbaten.f.RHETFigure consistant à intervertir l’ordre habituel des mots qui occasionne un allongement de la phrase.Effet d'insistance sur un mot qui aurait pu passer inaperçu.Le long d’un clair ruisseau buvait une colombe (La Fontaine).
hyperbolen.f.RHETFigure consistant à employer des expressions exagérées pour frapper l’esprit. C'est souvent le contexte qui permet de dire s'il y a hyperbole ou non.Effet d'exagération.Verser des torrents de larmes. Briller de mille feux. Avoir trois tonnes de boulot. Se faire tuer par sa mère en rentrant... Mourir de soif.
inversionn.f.GRAMRenversement (rupture) de l'ordre direct ou grammatical des mots.Effet d'insistance sur des mots.Le petit pâtre brun sous son rouge béret (Cyrano de Bergerac, E. Rostand).
lieux communsn.m.RHETSources habituelles d’où un orateur peut tirer ses arguments et ses développements (couramment, lieu commun: idée banale, rebattue).En littérature, permet la connivence entre le lecteur et l'auteur ; rend plus aisée la création.La description du paysage dans un récit de voyage est un lieu commun rhétorique.
litoten.f.RHETFigure consistant à dire moins pour faire comprendre plus. Le verbe est en général à la forme négative. Fausse atténuation.Effet d'insistance sur un jugement en demandant à l'interlocuteur de décoder le message, créant une connivence entre eux.Chimène à Rodrigue dans Le Cid : Va, je ne te hais point (Corneille). Ce garçon n'est pas très doué, pour dire qu'il est très mauvais.
métaphoren.f.RHETFigure qui consiste à instituer une analogie entre un comparé et un comparant, sans comparatif (contrairement à une comparaison). Parfois, le comparé est lui aussi absent. C'est ce qui distingue une métaphore in praesentia et une métaphore in abstentia (absence du comparé, il ne reste plus que le comparant). La métaphore peut dans ce cas précis se transformer en devinette.Effet hautement poétique.Le printemps de la vie pour parler de la jeunesse. Métaphore annoncée : La lune [comparé] est une faucille d'or [comparant]. Métaphore directe : Une virgule d'or [comparé] illumine le ciel.
métonymien.f.RHETFigure dans laquelle un concept est dénommé au moyen d’un terme désignant un autre concept, lequel entretient avec le premier une relation d’équivalence ou de contiguïté (la cause pour l’effet, la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, etc.).Effet de raccourcissement qui permet à un détail d'évoquer tout ce que l'on voulait dire.La salle applaudit pour les spectateurs. Le contenant pour le contenu : Boire un verre. Le symbole pour la chose: Les lauriers, pour la gloire.
mythen.m.LITTLe mot désigne une tradition, une légende, une histoire qui confère un sens propre aux personnages et aux événements.Permet de répondre aux grandes questions de l'humanité.Une signification physique (Hercule), historique (Napoléon), philosophique (Prométhée), morale (Icare) ou religieuse (Adam et Êve), géographique (l'Amérique pour les Européens).
oxymoran ou oximoren.m.RHETAlliance de deux mots opposés sémantiquement.Effet de surprise et donc de mise en valeur.Cette obscure clarté (Corneille). Un silence éloquent. Réalité virtuelle. Un cri silencieux. Un mort-vivant.
parallélismen.m.RHETRapprochement de phrases ou de propositions possédant une structure grammaticale semblable.Par le rapprochement d'éléments qu'on n'aurait pas songé à mettre côte à côte, on obtient un effet d'insistance.Et la mer esr amère. Et l'amour est amer. (Marbeuf)
paronomasen.f.RHETFigure qui assemble des paronymes (paronyme : mot offrant une ressemblance de forme et de prononciation avec une autre).Crée des liens sonores entre des mots qui sont éloignés par leur sens.Qui se ressemble s’assemble. Qui terre a guerre a.
périoden.f.RHETPhrase composée de plusieurs propositions se succédant harmonieusement et dont la réunion forme un sens complet. On distingue en général au moins deux temps : la protase et l'apodose (au sommet l'acmé).Effet de grandiloquence.La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal qui partage avec lui les fatigues des guerres et la gloire des combats. (Buffon)
périssologien.f.RHETProcédé de style consistant à répéter plusieurs fois sous diverses formes la même idée, sur laquelle on veut insister (en GRAM, un pléonasme).Effet d'insistance plus ou moins adroite.Puis-je me permettre de prier Monsieur de bien vouloir m'autoriser à reprendre mes travaux (Vian)
périphrasen.f.RHETFigure consistant à dire en plusieurs mots ce qu’on pourrait dire en un seul (2° sens : circonlocution, détour de langage).Crée un effet d'attente.L’astre du jour, pour le Soleil.
personnificationn.f.RHETDescription d’une chose (inanimée) sous forme d’être vivant.Effet poétique qui permet de transformer le monde.les fronts audacieux des palais romains. (Du Bellay)
prétéritionn.f.RHETConsiste à parler de quelque chose en commençant par annoncer qu'on ne va pas en parler.Permet de dire une chose sans en prendre l'entière responsabilité.Je n’ai pas besoin de vous présenter monsieur Paul. Je n'ai pas besoin de vous redire l'importance de la ponctualité. Inutile de vous dire que…
pléonasmen.m.RHETC'est l'addition de mots qui ne sont pas absolument nécessaires au sens, mais qui animent la phrase.Effet d'insistance.Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! (Cyrano de Bergerac, E. Rostand)
prolepsen.f.RHETFigure de rhétorique consistant à prévoir une objection et à la réfuter par avance.Effet de persuasion.Il serait trop long de montrer que…
prosopopéen.f.RHETFigure qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée.Métamorphose complète du monde, pour avoir une meilleure attention du lecteur qui n'a plus de références au monde réel, et donc le persuader plus facilement.Je suis la pipe d'un auteur ;/ On voit, à contempler ma mine,/ D'Abyssinienne ou de Cafrine,/ Que mon maître est un grand fumeur. (Baudelaire)
redondancen.f.RHETRenchérissement de l’expression (pour nuancer, ajouter au sens).Effet d'insistance (voulue ou non).Ce qu'il faut à tout pri qui règne et qui demeure/ Ce n'est pas la méchanceté, c'est la bonté. (Verlaine)
réfutationn.f.RHETPartie du discours où l’on réfute les objections exprimées.Permet de déjouer les arguments de l'adversaire et donc de persuader.S'il a essayé de prouver que c'était un homicide, s'il a montré que mon client est le parfait coupable, s'il s'est montré convaincant, ne le croyez pas.
répétitionn.f.RHETReprise d’un même mot ou d’une même expression.Effet d'insistance et de mise en valeur. 
réticencen.f.RHETFigure consistant à interrompre sa phrase, en laissant entendre ce qui n’est pas dit.Effet d'insistance par le silence, le blanc.Le seul penser de cette ingratitude/ Fait souffrir à mon âme un supplice si rude… (Molière)
solécismen.m.GRAMFaute de syntaxe (cf. barbarisme).Si volontaire, effet de surprise.L’affaire que je m’occupe pour dont je m’occupe.
suspensionn.f.RHETFigure consistant à rajouter des mots à l'intérieur de syntagmes, ce qui diffère la venue du sens.Permet de tenir l’auditeur en suspens.Voir, ô merveille, voir ! Ma bouche nuancée (Valéry)
syllepsen.f.GRAM et RHETAccord d’un mot selon le sens plutôt que selon les règles grammaticales.Mais aussi utilisation d'un mot à la fois au sens propre et au sens figuré.Permet le jeu de mot et l'insistance.A été mangé le pain, le vin et les autres aliments. vêtu de probité candide et de lin blanc (Hugo)
symbolen.m.RHETC'est lorsqu'un objet ou un animal possède une signification reconnue par l'ensemble de la société.Joue avec les représentations qui existent déjà pour construire un texte.La colombe est le symbole de la paix.
synalèphen.f.GRAMRéunion de deux syllabes en une seule dans la prononciation.Permet d'imiter la pronociation relâchée de la vie quotidienne. Effet de réalité.Bjour.
synecdoquen.f.RHETOn prend le tout pour la partie ou la partie pour le tout, la matière pour l’objet, le contenant pour le contenu, etc. et inversement. C'est un cas particulier de métonymie.Effet de simplification, de raccourcissement, mais effet poétique. Un toit, pour une maison. Une fourrure, pour un manteau de fourrure. Le tout pour la partie : Lyon a gagné la finale (pour les joueurs de l'équipe de foot de Lyon). La partie pour le tout : Les voiles prennent le départ (pour les bateaux à voiles).
topiqueadj. ou n.m.RHETRéservoir d'idées, d'exemples, de lieux communs qui facilite la production d'un discours. Joue avec les représentations qui existent déjà pour construire un texte.Par exemple, dresser un portrait élogieux de la personne que l'on défend en justice. Est topique ce portrait élogieux.
tropen.m.RHETFigure qui implique un changement du sens premier, propre, des mots. Métaphore et métonymie sont des tropes.Permet de jouer avec le langage.Mon fils mange en vrai porc. Nous avons un vrai porc à table. Ôte ton groin de l'assiette. (Trois niveaux de tropes)
zeugma ou zeugmen.m.RHETFigure consistant à ne pas répéter un mot ou un groupe de mots exprimé dans une proposition immédiatement voisine.Effet de surprise et donc de mise en valeur.Un précepte est aride, il le faut embellir ; ennuyeux, l’égayer ; vulgaire, l’ennoblir (Delille). Retenez cette date et une place dans l'avion.