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Ethymologie et sens du mot "mariage"

Mariage

Le terme "mariage" a une racine latine qui vient du terme mas,maris qui signifie : "mâle", (mot qui concurrence son synonyme latin vir), ainsi l'origine lexicale de l'union de deux êtres était masculine, la nouvelle n'y prenait même éthymologiquement aucune part, son père la mariait à un homme, la tutelle de la femme passait du père au mari. Ainsi maritareou donner en mariage était une action passsive.
Au XIIème siècle, alors que le mariage devient un sacrement, le français intègre la notion active du concept, le "donner en mariage" évolue en "action de (se) marier".
Au XVème siècle, le mariage est lexicalement un état.
Au deux siècles suivants, ce terme ne signifie plus seulement l'union de deux âmes, mais on l'emploie aussi métaphoriquement, exemple : le mariage de deux couleurs, de deux vers... Au XVIIème siècle, il désigne le jour "J" ou la célébration des noces.

Le suffixe "-age" est simple, il s'agit uniquement d'un nom tiré d'une base verbale, comme beaucoup d'autres...

Selon la définition docte du dictionnaire le terme mariage signifie l'union légitime d'un hommme et d'une femme par le lien conjugal, mais on peut emploier les termes suivants :
accord, accordailles, alliance, amadouage, amour, assemblage, association, assortiment, bénédiction, célébration, cérémonie, combinaison, couple, engagement, épousailles, harmonisation, hymen, hyménée, ménage, noces

Expression utilisant le mot mariage

Le mariage est un contrat civil ordinairement béni par l'Église. Le sacrement de mariage. Heureux mariage. Mariage sortable, bien assorti. Mariage en face de l'Église. Mariage clandestin, secret, inégal. Mariage illicite, illégal, sans effet civil. Mariage d'inclination, de convenance, de raison, d'intérêt. Les liens du mariage. Les devoirs du mariage. Déclaration, promesse, contrat de mariage. Le registre des mariages. Les charges du mariage. Les biens du mariage. Premier, second mariage. Ce mariage est nul, a été déclaré nul. Demande en nullité de mariage. Opposition au mariage. Les empêchements du mariage. Un empêchement au mariage. Faire un mariage. Célébrer un mariage. Contracter un mariage. Contracter mariage. Casser, dissoudre, rompre un mariage. Demander, promettre, donner, prendre une fille en mariage. Consommer le mariage. Consommation du mariage. Les enfants qui naissent pendant le mariage. Garder, rompre, violer la foi du mariage. Mariage de conscience, Mariage entre personnes qui ont eu ensemble un commerce illicite.

Figuré et familier

Il signifie encore, Le bien que les parents donnent à leurs enfants en les mariant, et qu'on appelle dot pour les filles. Elle a eu cent mille francs de mariage, en mariage. Il a donné un très bon mariage à son fils. Sa femme étant morte sans enfant, il doit rapporter le mariage.

Proverbial : un bon mariage payera tout ! , se dit en parlant d'un homme qui a l'espoir de rétablir ses affaires par un mariage avantageux.

Mariage, signifie aussi, la célébration des noces. Être invité, assister à un mariage.

Il est quelquefois substantif. Un nouveau marié. Une nouvelle mariée. De nouveaux mariés. Nous sommes déjà de vieux mariés.

Marier

Expression utilisant le verbe marier

Unir un homme et une femme par le lien conjugal, selon les lois de l'État, ou leur administrer le sacrement de mariage. Dans cette acception, il ne se dit que de l'officier de l'état civil ou du prêtre qui remplit l'une ou l'autre de ces fonctions. L'adjoint les a mariés à défaut du maire. C'est cet ecclésiastique qui les a mariés.
Il se dit aussi de ceux qui font ou qui procurent un mariage, soit par autorité paternelle, soit par office d'amitié. Son père l'a marié avantageusement, l'a marié à la fille, avec la fille d'un de ses amis. Il a fort bien marié sa nièce. C'est un ami de son père qui l'a marié. Cet homme a la manie de marier tout le monde.
Cette fille est bonne à marier, Elle est en âge d'être mariée.

Marier, joint au pronom personnel, signifie, lorsqu'on parle d'un homme : prendre une femme, et lorsqu'on parle d'une femme : prendre un mari. Il est d'âge à se marier. Quand vous marierez-vous ? Il s'est marié richement. Il ne se mariera pas.
Il s'emploie aussi dans le sens réciproque. Quand nous marierons-nous ? Ils se sont mariés l'an dernier.

Marier, signifie figurément

Allier deux choses ensemble, les joindre l'une avec l'autre. Marier la vigne avec l'ormeau, à l'ormeau. Ces deux mots ne se marient pas bien. Sa voix se marie bien avec son instrument, à cet instrument, au son de cet instrument. Marier des couleurs, les assortir.

Marié, ée. participe : Un homme marié. Une femme mariée. Il est quelquefois substantif. Un nouveau marié. Une nouvelle mariée. De nouveaux mariés. Nous sommes déjà de vieux mariés. Il s'emploie absolument pour désigner, la personne, homme ou femme, qui se marie ou qui s'est mariée le jour même. Où est le marié ? Voilà la mariée.

Proverbial et figuré : se plaindre que la mariée est trop belle, se plaindre d'une chose dont on devrait se louer.

Marieur, euse

Terme familier signifiant : Celui, ou celle qui aime à s'entremettre pour procurer des mariages. C'est un grand marieur, une grande marieuse.

Petite histoire du mariage

L'origine du mariage ? Moults historiens se sont penchés sur cette question, mais une donnée demeure : l'amour n'est en rien le ciment de cette pratique transformée très tard en institution, nos ancêtres étaient plus pragmatiques : s'approprier une femme convoitée pour sa beauté, la désirer pour la richesse ou la position sociale de sa famille...

Historiquement, la première forme de mariage apparaît sous l'Empire Romain, elle légalise par le droit une vilaine habitude qui consistait à enlever de manière plus ou moins brutale la femme désirée, enrobée de termes juridiques : elle devient un mariage de fait ou mariage per usum, après un an de cohabitation, cette union est considérée comme valide à moins que l'épouse ne découche trois nuits d'affilée. Puis les mêmes Romains mettront au point trois formes de mariages relativement moins barbares mais où le rapt de l'élue n'est plus de rigueur. Cette dernière, cependant, doit obéir aux désirata de son père :

Certes la femme n'est plus capturée par son futur mari, mais c'est encore un homme qui choisit sa destinée.

Sous la République (509-31 av. J.-C.), le mariage ne connaît pas de changement notable, mais il traverse une crise importante au cours de l'Empire (27 av. J-C à 476 apr. J-C). Seuls les citoyens romains peuvent convoler en justes noces. Les autres : étrangers, hommes libres ou affranchis ne peuvent légaliser leur union avec une femme de leur classe, et même avec une citoyenne romaine. Ne parlons pas des couples d'esclaves qui ont tout juste droit au contudernium ou "camaraderie de tente"... Cette absence de législation pour tous encourage certains à recourir aux bonnes vieilles habitudes : le rapt. Les laissés-pour compte du mariage reviennent aux manières brutales du concubinage forçé, si bien que celui-ci se perpétue dans la Basse Antiquité chrétienne. Des noms célèbres illustrent ce fait : Saint Augustin " vit quinze ans avec une concubine dont il a un enfant. Lorsqu'il atteint trente ans, ses parents l'obligent à se marier. Il doit répudier sa concubine de rang inférieur. En attendant que sa fiancée officielle atteigne l'âge nubile, Augustin s'empresse de prendre une autre maîtresse". Le pouvoir spirituel ne condamne pas ouvertement ces pratiques, car les exemples sont légion ; au concile de Tolède en 400, l'Eglise affirme : "Celui qui n'a pas de femme, mais qui tient une concubine pour femme peut communier à condition qu'il se contente d'une seule femme, épouse ou concubine".

Charlemagne, empereur d'Occident en 800, a quatre épouses officielles, d'innombrables maîtresses et cinq concubines. Ces dernières sont cependant reconnues et acceptées jusqu'au moment où l'empereur, lassé, les chasse ; leurs enfants ne sont pas des bâtards, même si ils héritent rarement.

Dans l'Europe du haut Moyen Age, l'Eglise qui a renforcé son pouvoir se sent plus concernée par cette institution. Un seul Dieu, une seule église, et donc un seul mariage, elle est moins laxiste, condamne l'inceste et interdit les mariages entre consanguins, si fréquents dans les familles aristocratiques, qui ne veulent pas émietter leurs pouvoirs et leurs terres. En 1059, une encyclique papale en précise l'interdiction par la règle des septs degrés : "Tout homme ayant pris femme dans les limites du septième degré est astreint canoniquement par son évêque à la renvoyer, son refus entraînerait l'excommunication". Si cette sanction peut paraître légère de nos jours, elle était redoutée à l'époque médièvale. Cependant cette juste injonction ne dure guère, et se réduit au système de quatre degrés en 1215 (concile de Latran IV) puis à trois en 1917. La forme de mariage comme nous l'avons aujourd'hui apparait seulement en 1564. Le Moyen-Age n'offrait que peu de possibilités d'union maritale aux cadets des grandes familles, l'aîné était logiquement désigné pour porter le titre et conserver les terres, les enfants puînés "choisissaient" entre le métier des armes et la carrière ecclésiastique, ces circonstances ont donné lieu à une forme d'amour courtois ou chevaleresque, sorte de flirts amoureux entre enfants bien nés où les hommes passaient des épreuves pour pouvoir porter le ruban de leur belle lors des tournois guerriers, déclarer leur flamme par de longs poèmes... Mais tout ceci restait platonique et a donné lieu à un genre littéraire bien particulier.

Au XIIe siècle, l'Eglise introduit le consentement réciproque des époux et inclut le mariage dans la liste des sacrements, elle s'arroge le droit de savoir ce qui est juste et ce qu'il ne faut pas faire. On pourrait qualifier la Renaissance de période romantique, l'amour est à la mode et donc le mariage secret ou officiel, Rabelais puis Montaigne condamnent fortement les jeunes gens "qui se marient derrière le dos de leurs parents". Le royal Henri II en rajoute par son édit qui autorise les pères à déshériter les fils déobéissants qui se sont mariés sans le consentement paternel.

A l'Epoque Moderne, le roi Soleil encourage les unions lucratives par sa réforme fiscale, entre une aristocratie appauvrie (rappelons que les nobles n'avaient pas le droit de travailler) qui cherche à redorer son blason et une frange roturière de la population enrichie par le commerce, par des charges de hauts fonctionnaires... Seul l'aîné peut prétendre au mariage, ses frères et soeurs connaissent des destinées qui les propulsent dans des couvents et autres monastères , ainsi que sur les champs de batailles.

Le changement notable se produit après la Révolution Française, les citoyens peuvent contracter un mariage en présence d'un officier d'état civil. Evidemment, l'autorité papale qui règnait en maître condamne cette nouveauté en 1880.

Les adeptes de l'union libre sont nombreux au début de notre siècle, dans ces années marquées par la crise, la Première Guerre mondiale, la psychanalyse et le surréalisme. Les hommes politiques se sentent concernés au plus haut point par cette institution, Léon Blum écrit un essai Du Mariage où il explique qu'il ne faut se marier "qu'au moment où l'on se sent disposé pour le mariage, quand le désir des changements et des aventures a fait place (...) au goût de la fixité, de l'unité et du repos sentimental". Les enfants, "on les fera plus tard" car " à 20 ans l'enfant déforme les femmes, à 30 ans il les conserve, et je crois bien qu'à 40 ans il les rajeunit." Le flot de la liberté sexuelle submerge 60 ans plus tard l'Europe, avec ses corollaires : liberté et indépendance de la femme, contraception et légalisation de l'avortement qui quelques années plus tôt était la cause de mariage forçé afin d'échapper au dégradant statut de fille-mère. Les années 70 connaissent une chute dans les statistiques du nombre des mariages, chute qui se prolonge jusqu'au début des années 90, le mariage revient à la mode, et la jeune fille rêve de nouveau de sa robe blanche...

Pour plus de renseignements, vous pouvez lire : Jean-Claude Bologne Histoire du Mariage en Occident. Edition Lattès.

Quelques repères

Prenons l'exemple d'un mariage d'autrefois, celui du temps de nos grand-mères

La robe de mariée

Jusqu'à la 1ère guerre mondiale les mariées ne portaient pas encore la robe blanche ni le voile. La robe de couleur variable, souvent brun clair, s'ornait d'un important noeud de faille ou de satin porté de côté à la taille. Peut-être ce gros noeud renforce-t-il magiquement l'idée d'union. On parle aussi de robes bleues, vers 1900, gris perle, gorge de pigeon, gris tourterelle vers 1890, parfois noire.
Quand on ne voulait pas trop dépenser, on rénovait une robe ancienne.
Habituellement la couturière venait à domicile confectionner la robe de mariée et c'est elle qui l'habillait le matin car, si la jeune fille doit avoir préparé tout son trousseau, elle ne doit surtout pas avoir cousu sa robe, ça porte malheur. Elle ne doit pas non plus se regarder dans une glace en l'essayant.

Le cortège

Même si la maison est éloignée de plusieurs kilomètres, on s'y rend à pied ou en char à bancs. Le cortège est précédé d'un violoniste dont l'instrument est orné de rubans.
Dans les mariages plus importants, c'est un orchestre : violons, pistons... qui joue les airs de marches entraînant le cortège et puis des airs de danse traditionnels lors du bal.
Quand une jeune femme se marie et qu'elle a eu un enfant auparavant l'enfant se place devant la mariée en tête de cortège et porte la couronne.

Déroulement de la cérémonie à l'église

La messe avait toujours lieu à l'église le matin, jamais l'après-midi.
La mariée doit être à jeûn sinon les enfants seront sourds et muets.

Le banquet

Chacun apportait son couteau et parfois sa timbale. Casser de la vaisselle au repas portait chance . Les assiettes s'utilisaient à l'endroit pour le début du repas puis à l'envers pour le dessert.
Exemple de menu :


Soupe à la poule
Pi le bouilli
La sauce à la ruelle
Deux côtelettes
Une pintade de légumes
Une salade avec de l'huile de noix
Caillebottes
Feuilletés
Café*

* Le café ne se prenait qu'aux grandes occasions.

Les noces

Nous ne nous attarderons pas sur le devoir conjugal ou la douloureuse pénitence, selon les termes de l'église, mais au début du siècle, les époux portaient encore de longues chemises de nuits blanches ouvertes aux endroits concernées, pour éviter tout contact superflu ds corps, il ne s'agissait pas d'éprouver le moindre plaisir charnel, mais de procréer.

Le lendemain des festivités, place aux amusements

Les divertissements varient selon que l'on marie l'aîné de la famille, le dernier ou le cadet. Muni d'une grande perche le marié, s'il est l'aîné, doit casser le pot. Une grande corde est attachée assez haut, elle est passée dans l'anse d'un pot plein de pastilles, biberons, bébé en caoutchouc, parfois un animal : chaton, poulet... ou bien encore farine ou eau. Ce jeu de "cassepot" est très ancien car Rabelais le mentionne parmi les jeux pratiqués par Gargantua.

Le charivari

Il se déroulait si une veuve ou un veuf se remariait avec quelqu'un de plus jeune, si une jeune mariée avait été un peu volage pendant sa jeunesse se mariait, ou si elle était enceinte, si le marié avait déjà eu un enfant et se mariait, ou encore si il y avait une très grande différence d'âge ou de fortune, en fait chaque fois que le mariage était considéré comme hors norme par la communauté, c'est-à-dire chaque fois que le couple, sans violer la loi officielle, avait transgressé les us et coutumes de la morale villageoise. On faisait un charivari qui pouvait s'entendre à plus de deux kilomètres.

"On sonnait ou on cornait le charivari pendant un mois tous les soirs".

L'anneau

L'origine de nos alliances vient de l'anneau métallique que s'échangeaient les époux de la Rome Antique. Cet anneau symbolisait le cercle de la vie et de l'éternité. Quelques siècles plus tard, sous l'influence du mariage chrétien, l'or, métal plus noble, remplaça avantageusement le fer.

Depuis des siècles, le mari passe une alliance en or au doigt de son épouse. Au début du siècle, la future épouse donnait son tour de doigt à son fiancé et ne découvrait son alliance que le jour du mariage, les pratiques mercantilistes actuelles gâchent cet effet de surprise. .

Actuellement, on peut se permettre de porter des alliances de diamants. Plus traditionnellement, les diamants sont censés être réservés à la bague de fiançailles de nouveau très à la mode. Cette habitude remonte à l'An 1477, lorsque Marie de Bourgogne reçut une bague en diamants de l'Archiduc Maximilien d'Autriche. Mais ce sont les Egyptiens qui ont instauré son port au troisième doigt de la main gauche, car ils étaient persuadés que la "veine de l'amour" partait du coeur pour aboutir dans l'annuaire gauche. L'alliance se porte au même doigt que la bague de fiançailles. Il est donc souhaitable de leur donner une certaine unité: couleur et de forme.
Les anciens Grecs croyaient que les diamants étaient des poussières d'étoiles qui tombaient sur la terre. Certains prétendaient même qu'il s'agissait des larmes des dieux de l'Olympe. Des légendes que certaines âmes romantiques se plaisent à croire encore aujourd'hui, alors que même les scientifiques ne connaissent pas l'origine exacte du diamant.

N'oubliez surtout pas de graver vos deux prénoms ainsi que la date de votre mariage sur la surface intérieure de la bague. Les alliances sont alors prêtes à être échangées pour ne plus jamais en être retirées. Du moins, c'est le voeu de chacun!

Quelques mariés célèbres de l'histoire de France

XIIème siècle

22.07.1137 - Mariage de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine. Par cette union, Louis VII annexe la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, la Marche, l'Angoumois, la Saintonge et le Périgord.

21.03.1152 - Annulation du mariage entre Louis VII et Aliénor d'Aquitaine. Le divorce est prononcé par le concile de Beaugency. Il sera la cause des guerres qui éclatent peu après entre la France et l'Angleterre dont Aliénor épouse le roi.

04.06.1155 - Paix de dix ans. Louis VII a déchu, en 1152, son vassal Henri II Plantagenêt de tous ses fiefs français, parce que celui-ci a osé se marier sans en demander l'autorisation au roi. La chose est d'autant plus grave qu'Henri II épouse Aliénor d'Aquitaine que Louis VII a répudié et qu'elle apporte pour son mariage la dot qu'elle a reprise. Sans moyen pour imposer que sa sentence soit exécutée, Louis VII proclame la paix du roi. Ce geste constitue la première ordonnance capétienne qui renoue avec la période carolingienne. Dès l'année suivante, Henri II fera allégeance au roi de France pour ses fiefs français.

28.04.1180 - Mariage de Philippe II Auguste et d'Isabelle de Hainaut. Isabelle de Hainaut est la nièce de Philippe d'Alsace, comte de Flandre. Elle apporte en dot l'Artois.

XIIIème siècle

23.05.1200 - Mariage de Louis VIII et de Blanche de Castille. Pour sceller le traité du Goulet qui a été signé la veille, Louis, fils de Philippe Auguste, épouse la nièce de Jean sans Terre, Blanche de Castille qui apporte Evreux en dot.

26.02.1229 - Traité de Paris. Celui-ci met un terme aux troubles religieux du Languedoc par l'annexion au domaine royal des terres de Nîmes, Beaucaire, Béziers et Carcassonne. Le mariage d'Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX, avec Jeanne, fille de Raymond de Toulouse, est décidé.

19.06.1299 - Traité de Montreuil. Par ce traité, Philippe IV le Bel rend au roi d'Angleterre Edouard Ierla Guyenne mais conserve la ville de Bordeaux. Pour sceller leur accord, il lui offre d'épouser sa soeur Marguerite et promet le mariage de sa fille Isabelle de France avec celui qui sera le roi Edouard II.

XIVème siècle

17.07.1385 - Mariage de Charles VI le Fol et d'Isabeau de Bavière. Dans le but d'obtenir de l'aide de certains Etats du Saint Empire romain germanique contre l'Angleterre, Charles VI le Fol épouse Isabeau de Bavière, fille du duc Etienne II de Bavière-Ingolstadt.

XVème siècle

21.05.1420 - Traité de Troyes. Le dauphin Charles se voit renié et déshérité par Charles VI le Fol qui ne s'oppose pas à ce traité "honteux" par lequel il donne sa fille Catherine en mariage à Henri V d'Angleterre dont il fait le régent et l'héritier du roya3ume de France. Le dauphin Charles ne deviendra Charles VII que grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc.

06.12.1491 - Mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne. Anne est soucieuse de préserver l'indépendance de son duché. Elle a épousé par procuration Maximilien de Habsbourg en 1490. Mais ce mariage est intolérable à la couronne de France, qui oppose qu'avant de mourir François II de Bretagne a donné au roi de France un droit de regard sur le mariage de ses filles. Après le siège de Rennes par les troupes royales, Anne se résigne à épouser le roi de France Charles VIII. Par cette union, la Bretagne devient fief français, mais seulement en droit.

08.01.1499 - Mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne. Le roi, après l'annulation de son mariage avec Jeanne, fille bossue de Louis IX, épouse Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, dont il a toujours été amoureux. En dépit de ce mariage, le duché reste indépendant.

XVIème

07.10.1514 - Mariage de Louis XII et de Marie d'Angleterre. Louis XII a cinquante-deux ans. Il est veuf. Et sans héritier direct. Il épouse en ce jour la belle, blonde et sensuelle soeur du roi Henri VIII d'Angleterre. Elle n'a guère que dix-sept ans.

13.02.1575 - Henri III est sacré à Reims. Henri III succède à son frère Charles IX, mort sans descendance mâle. Le sacre a lieu la veille de son mariage avec Louise de Lorraine.

XVIIème

17.12.1600 - Bénédiction du mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis. Dans la cathédrale Saint-Jean de Lyon est béni en ce jour le mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis. Dès la fin du mois de septembre, le 27 pour être précis, naîtra le dauphin Louis. Mais quelque temps plus tard, Henri IV écrira à son ministre Sully : "Je ne trouve ni agréable compagnie, ni réjouissance, ni satisfaction chez ma femme..." Le roi précise encore : "...je suis contraint de dépit de la quitter là et de m'en aller chercher quelque récréation ailleurs".

28.11.1615 - Mariage de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. La régente Marie de Médicis a voulu ce mariage avec la fille du très catholique roi d'Espagne Philippe III, qui est pour elle un signe de sa détermination à continuer la lutte contre les huguenots. La nuit de noces des mariés, qui n'ont pas même quatorze ans, se passe devant quelques membres de la Cour comme il convient. Si le poète Malherbe écrit "Certes c'est à l'Espagne à produire des reines. Comme c'est à la France à produire des rois", le dégoût qu'aura éprouvé le roi rendra leur couple stérile pendant vingt-trois ans.

09.06.1660 - Mariage de Louis XIV et de l'infante Marie-Thérèse. La paix des Pyrénées avec l'Espagne a été signée le 7 novembre précédent et comportait en clause spéciale le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse d'Espagne. La rencontre des deux cours se fait à Fontarabie où une île artificielle a été mise en place sur la Bidassoa. C'est le peintre Diego Vélasquez et le premier peintre du roi de France, Charles le Brun, qui en ont assuré la décoration. La cérémonie du mariage a lieu dans la petite église de Saint-Jean-de-Luz.

31.07.1667 - Paix de Breda. Louis XIV a voulu faire respecter les droits de sa femme, Marie-Thérèse, sur les Pays-Bas. Elle y avait renoncé en raison de son mariage avec le roi, mais en échange d'une dot de 500 000 écus d'or, qui n'a toujours pas été payée. Inquiets, les Pays-Bas, qui redoutent la puissance de la France, signent en ce jour avec l'Angleterre la Paix de Breda. La guerre de Dévolution s'engage. Redoutant de retrouver les champs de bataille, Turenne murmure : "Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener".

09.10.1683 - Mariage de Louis XIV et de Mme de Maintenon. C'est secrètement que Louis XIV, qui est veuf de Marie-Thérèse depuis le 30 juillet 1683, épouse en ce jour Françoise d'Aubigné, veuve Scarron. Depuis plusieurs années, gouvernante des enfants que le roi a eus avec Mme de Montespan, elle est devenue son amie, sa confidente, sa maîtresse. Quelques jours plus tôt, le roi s'est entendu répondre par Louvois, auquel il annonçait dans le secret son projet de mariage : "Le plus grand roi du monde, couvert de gloire, épouser la veuve Scarron ? Voulez-vous vous déshonorer ?"

XVIIIème

15.08.1725 - Mariage de Louis XV et de Marie Leszczynska. En ce jour, c'est un mariage par procuration qui est célébré dans la cathédrale de Strasbourg, où le duc de Bourbon représente le roi. +

05.09.1725 - Mariage de Louis XV. C'est la veille, le 4 septembre, près du château de Fontainebleau, que Marie Leszczynska a rencontré celui qu'elle a épousé par procuration à Strasbourg, le 15 août. En ce jour, le mariage est célébré dans la chapelle du château.

XIXème siècle

04.01.1802 -Mariage de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais. Exigé par Bonaparte, le mariage entre son frère Louis et la fille de Joséphine, sa femme, sera très malheureux. De cette union naîtra Charles Louis Napoléon Bonaparte qui devient Napoléon III en 1852.

02.12.1804 - Couronnement de Napoléon. La veille, sur ordre du pape, le cardinal Fesch a béni religieusement le mariage de l'empereur avec Joséphine. En ce 2 décembre le carrosse impérial conduit par huit chevaux isabelle, qui a quitté les Tuileries et qui est passé par la rue Saint-Honoré, s'arrête devant Notre-Dame de Paris. La foule sur tout le parcours n'a cessé d'acclamer le couple impérial qui descend maintenant du carrosse. L'empereur est vêtu d'un manteau de velours cramoisi. Sa tête est ceinte d'une couronne de feuilles de laurier d'or. La robe de l'impératrice est constellée de pierreries. En entrant dans la cathédrale, l'empereur se penche vers son frère : "Joseph, si notre père nous voyait !" Après les onctions saintes reçues du souverain pontife même, l'empereur prend dans les mains du pape la couronne qu'il se pose lui-même sur la tête, puis il couronne l'impératrice. Pie VII proclame alors face à la foule des dignitaires de l'empire : "Vivat imperator in aeternum !" L'acclamation est reprise par toute l'assistance. Puis le pape se retire dans la sacristie et laisse l'empereur prêter serment. Au soir de ce sacre, dont la décoration a été l'oeuvre de David et qui a été ponctué par le Te Deum de Paisiello, des motets de Lesueur et le Vivat de l'abbé Roze, l'empereur assure : "Je n'ai pas succédé à Louis XVI, mais à Charlemagne".

11.03.1810 - Mariage de Napoléon I et de Marie-Louise. François II d'Autriche, pour sceller sa réconciliation avec Napoléon, lui a donné en mariage sa fille Marie-Louise d'Autriche. Le mariage est célébré à Vienne par procuration, en présence de Berthier qui représente l'empereur. Le mariage civil aura lieu à Saint-Cloud le 1er avril suivant.

07.11.1832 - Arrestation de la duchesse de Berry. L'impulsive duchesse de Berry avait voulu récupérer le trône de France pour son fils, le duc de Bordeaux. Elle a tenté en vain de provoquer un soulèvement de la Provence à la Vendée. En ce jour, des gendarmes l'arrêtent à Nantes. Elle est internée au fort de Blaye. Son geôlier est le maréchal Bugeaud. La mise au monde, pendant sa captivité, d'une fille conçue dans un mariage secret la déconsidère définitivement aux yeux des royalistes même, y compris à ceux de François-René de Chateaubriand qui lui a déclaré : "Madame, votre fils est mon roi".

20.11.1837 - En conflit avec le Vatican sur les mariages mixtes, le gouvernement de Prusse ordonne l'arrestation de l'archevêque de Cologne, von Droste zu Vischering.

10.10.1846 - A Madrid, le double mariage de la reine Isabelle II avec son cousin le duc de Cadix et de sa soeur Luisa Fernanda avec un fils de Louis-Philippe, le duc de Montpensier, irrite la Grande-Bretagne qui aurait préféré un Cobourg.

29.01.1853 - Mariage de Napoléon III et d'Eugénie de Montijo. C'est un Napoléon III sincèrement amoureux qui épouse la belle Eugénie de Palafox, comtesse de Teba. Le mariage se fait en dépit de l'opposition des membres de la famille Bonaparte et de certains des ministres.

30.01.1859 - Célébration du mariage entre le prince Jérôme Bonaparte et la princesse Clotilde de Savoie, première partie de l'alliance franco-piémontaise.

3.05.1875 - Instauration du mariage civil en Suisse.

XXème

08.01.1930 - Mariage de Umberto de Pièmont, héritier du trône d'Italie.

10.12.1936 - Devant l'opposition croissante à son mariage morganatique avec une Américaine divorcée, le roi Édouard VIII d'Angleterre choisit d'abdiquer au profit de son cadet, George VI.

09.01.1938 - Mariage de Paul de Grèce avec Frédérique de Hanovre.

20.11.1947 - Grande-Bretagne : mariage à Londres de la princesse Elizabeth avec le lieutenant Philip Mountbatten.

30.04.1950 - Chine : La loi sur le mariage est promulguée.

04.06.1999 - Mariage de Françis Gros et Catherine-Charlotte Soriaux, membres de l'association @lyon.