retour sur @lyon coup de coeur du jour discussion roulette meteo locale L'hygiène au quotidien retour
editorial contact par mail

L'hygiène du corps

Priorité aux mains propres

Aujourd'hui, les comportements alimentaires ont changé : repas plus courts, plus nombreux, fréquentation des "fast-food". Tout va très vite et on ne prend pas le temps de se laver les mains de manière correcte et fréquente.
Or, des mains sales véhiculent de nombreuses affections, de la plus bénigne à la plus grave. En 1996, en Ecosse, une bactérie tueuse (Escherichia Coli) transmise à la viande par un boucher aux mains sales, a fait dix-huit victimes.
Bien sûr, sans vouloir être alarmiste, il s'agit de considérer que se laver les mains de façon régulière est la première des mesures d'hygiène à respecter pour soi-même et à inculquer aux enfants.
Des rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte : avant de passer à table ; après chaque passage aux toilettes ; d'une manière générale, avant de porter les mains à sa bouche ou de manipuler de la nourriture, notamment lors des séances de grignotage entre les repas. Plusieurs enquêtes menées par des "fast-food" révèlent que leurs toilettes sont essentiellement utilisés après les repas !
80% des clients mangeraient avec leurs doigts sans s'être lavé les mains. Parmi ceux qui se déplacent avant le repas, seuls 12% utilisent le lavabo et 2% restent assez longtemps pour effectuer un lavage correct des mains... En général, ils passent pour des maniaques !

Quelques règles simples mais indispensables

Attention

Gants de toilette, serviettes et draps de bain sont des nids à microbes.
Les changer souvent : tous les jours pour les premiers, toutes les semaines au moins pour les autres.

Hit-parade des toilettes publiques

Pour éviter les risques de contagion microbienne, il faudrait éviter tout contact avec le matériel : papiers protecteurs à poser sur la lunette des toilettes, robinets et distributeurs de savon automatiques, essuie-mains individuels en papier et portes automatiques sans poignée manipulée par tous les usagers (c'est le systèmen mis en place dans les hôpitaux).
Les relevés effectués dans les toilettes classiques se révèlent catastrophiques avec, notamment, la présence des pires bactéries sur les boutons de portes...

Soigner la coupe des ongles

Coupés courts, mais pas à ras, ils ont plus de chance de rester propres !
Les nettoyer et les brosser avec soin une fois par jour pour éliminer les poussières et les microbes pouvant s'y loger.

En forme jusqu'au bout des dents

Une étude menée, il y a dix ans, pour le ministère de la Santé, par l'Union française pour la santé bucco-dentaire, a montré qu'en France le taux de caries est encore très important. A six ans, 2 enfants sur 3 en ont déjà.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), la carie dentaire est le troisième fléau mondial.

Les caries ont deux origines externes :

La prévention

Un brossage efficace :

La surveillance systématique par le dentiste deux fois par an, même sans signe particulier.


Attention aux poux

La coquetterie aidant, les soins des cheveux sont relativement bien observés dans notre pays. Brossage et shampooing font partie des gestes courants. On rencontre toutefois des récalcitrants au lavage, surtout chez les enfants et les adolescents.
La pédiculose du cuir chevelu sévit de façon permanente en milieu scolaire. Le pou mesure deux à trois millimètres ; la femelle pond une dizaine d'oeufs (lentes) par jour, à la racine d'un cheveu ; ces oeufs éclosent au bout d'une semaine et les poux mettent quinze jours pour devenir adultes ; ils peuvent vivre jusqu'à deux mois et provoquent de fortes démangeaisons.

Que faire ?

Le traitement local comporte l'application d'un produit, suivie d'un shampooing doux. Les cheveux sont ensuite passés au peigne fin pour éliminer les lentes. Literie, bonnets, écharpes, peignes et brosses doivent être traités ou lavés à 60°C, au moins.

Comment les éviter ?


Du tout-petit... au jeune adulte

La peau du nouveau-né est fragile

Une parfaite propreté est indispensable pour protéger les tout-petits des irritations et des infections. Laver, changer, nourrir un bébé exige des soins attentifs et précis, nécessaires à sa santé comme à son bien-être : bains et shampooings quotidiens ; nettoyage régulier des fesses à l'eau et au savon lors de chaque change, pour lutter contre l'érythème fessier.
Compter six changes par jour au cours de la première année, puis quatre environ jusqu'à ce que l'enfant soit propre.
Après chaque toilette, procéder à un séchage doux mais parfait de la peau ; insister sur les petits plis du cou, des fesses et des genoux, où siège souvent l'humidité, responsable d'eventuelles lésions cutanées.

Biberons et stérilisation : les règles

Le lait constitue un véritable bouillon de culture. Le système de défense du tout-petit n'est pas apte à lutter contre ces microbes spécifiques qui prolifèrent à une température de 20 à 25ĘC.
La stérilisation est nécessaire au cours des quatre premiers mois ; ensuite, un lavage scrupuleux se révèle suffisant.

Les règles d'or

Tout doux le linge

Inutile de laver les vêtements de bébé à la main ! Lavage et séchage en machine sont, sur le plan de l'hygiène, bien adaptés. Utiliser des lessives douces, sans phosphates et éviter l'emploi d'assouplissants : moins on met de produits en contact avec son fragile épiderme, mieux c'est.
Laver son linge à part pendant les trois premiers mois. Harmoniser ensuite les machines en mélangeant des vêtements peu sales.

La propreté s'apprend... au berceau

De l'avis des psychologues, le meilleur moyen d'avoir un adolescent propre, c'est de lui avoir appris à se laver tout seul entre 2 et 3 ans. En effet, un enfant qu'on ne laisse pas devenir autonome à l'âge où il a envie de l'être risque de manifester par la suite la plus grande passivité, voire un rejet, à l'égard des apprentissages en question : c'est le cas pour la propreté.
Moralité : même s'il s'y prend mal, laisser l'enfant se laver seul lorsqu'il le souhaite.
Cela ne veut pas dire relâcher la vigilance : bien au contraire, il faut continuer à motiver et accompagner l'enfant, même s'il semble se débrouiller tout seul.

Exiger le lavage des mains avant de passer à table n'est pas un usage dépassé !


Spécial "ados"

Cheveux gras, transpiration et petits boutons. Ces trois fléaux affectent plus d'un jeune sur deux. Manque d'hygiène ? Pas nécessairement. Quoique l'adolescent ne soit pas un inconditionnel de la douche et du déodorant, cela ne le rend pas pour autant entièrement responsable.

L'acné juvénile

Une bonne hygiène se révèle souvent suffisante pour contenir l'acné juvénile naturelle et relativement fréquente.
Pour les crises importantes, un médecin prescrira des traitements locaux ou par voie générale.

Transpiration

Eliminer l'odeur de transpiration en savonnant la peau à fond pour retirer le film bactérien qui s'y est déposé. Après un séchage correct, appliquer un déodorant sous les aisselles.
Se méfier des antiperspirants qui ont pour effet de bloquer l'action des glandes sudoripares, ce qui est néfaste à la respiration de la peau.
Juguler la sudation des pieds en changeant fréquemment de chaussures (jongler avec deux ou trois paires, en cuir si possible ; préférer les chaussettes en coton, éliminer la laine et le synthétique).
Radical : le bon vieux remède de nos grand-mères qui consiste à prendre des bains de pieds dans de l'eau chaude salée.

Plages, piscines et salles de sport

Chaleur, humidité, peau nue conviennent particulièrement à toute une série de champignons microscopiques. Ils provoquent des mycoses, le plus souvent bénignes mais inesthétiques, qu'il convient de traiter rapidement.
Citons parmi elles, le "pied d'athlète", mycoses inter-orteils qui disparaissent s'il n'y a pas de transpiration, ou le "pytiriasis versicolor" que révèlent des taches sur la peau. Il convient à chaque fois de consulter un médecin et de renforcer l'hygiène.
Le virus provoquant les verrues, quoique très contagieux, ne se transmet pas systématiquement : certains enfants n'en seront jamais infectés et d'autres souvent. Il convient alors de consulter un dermatologue qui décidera de les supprimer ou, de façon plus certaine, de prescrire un produit antiverrues.

C'est la faute aux hormones !

Les décharges de testostérones (pour les garçons) et d'oestrogènes (pour les filles) entraînent quelques inconvénients désagréables.
Cette phase est heureusement transitoire. Avec un peu de patience et quelques mesures d'hygiène, tout rentre dans l'ordre vers 18 ans environ.

L'hygiène de l'habitation

Bactéries, acariens, moisissures...
Les raisons d'éliminer la poussière de nos maisons ne manquent pas, que l'on soit allergique ou non ! Il ne s'agit pas d'esthétique mais... de santé.
Les économies d'énergie favorisent la stagnation de l'air : plus il fait froid, plus on se calfeutre en prenant soin d'obturer le moindre interstice. Sur ce plan, les joints d'étanchéité ne rendent pas service ! Confinement, tabagisme, respiration et transpiration polluent l'air de nos maisons. Cet air vicié peut se trouver à l'origine d'incidents chroniques et de légers malaises : fatigue, inappétence, déprime, atteinte microbienne...

Le grand ménage

Acariens et allergies

Invisibles à l'oeil nu, les acariens ont besoin, pour se développer, de l'atmosphère douillette des logements.
Literie, tapis et moquettes sont leurs terrains préférés ; ils apprécient des températures entre 20 et 28ĘC, une certaine humidité et l'obscurité. Se repaissant des débris de peau fournis par la desquamation de notre épiderme, ils nourrissent un petit faible pour les matelas !
Environ 15% de la population présentent une allergie aux acariens. Démangeaisons et asthme font partie des manifestations habituelles.

Les remèdes :

Il existe du linge de maison et de la literie spécialement traités "anti-acariens". Il est néanmoins difficile d'en mesurer l'efficacité, notamment après les premiers lavages.

Une salle de bains "nickel"

Mêmes précautions pour les sanitaires qui nécessitent un lavage avec détergent après chaque usage.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les huiles et les bains moussants ne dispensent pas d'un bon nettoyage ; au contraire, ils déposent sur la surface de l'émail un film qui n'est pas exempt de bactéries.
Vigilance accrue avec les tapis de douche ou de baignoire : les rincer après chaque toilette et les désinfecter régulièrement à l'eau de Javel diluée.

Une cuisine "impec"

Une bonne hygiène alimentaire ne suffit pas pour se nourrir sainement ! Encore faut-il que la pièce "principale" de la maison, celle où la famille défile à toute heure du jour, soit d'une propreté rigoureuse.
Les postes les plus convoités par les bactéries en tous genres ? Le réfrigérateur, l'évier et bien sûr la poubelle...
L'humidité du réfrigérateur favorise le développement des microbes. Listeria et salmonelles sont des bactéries retrouvées très souvent dans les appareils mal entretenus. Le bacille de la brucellose, fréquent dans les produits laitiers crus, résiste bien aux basses températures ! Même la congélation ne vient pas à bout de certains microbes.

Vide-ordures : attention aux gastro-entérites

Il suffit de quelques utilisations pour tapisser les parois de ces poubelles modernes d'un film propice au développement microbien.
L'accès de la gaine se trouvant directement dans la cuisine, le risque de pollution des aliments existe bel et bien. Ramonage, désinfection, emballage systématique des ordures et lavage des mains se révèlent indispensables.

La chasse aux intrus

Chiens et chats, chacun son assiette !


L'hygiène alimentaire

La sécurité alimentaire est aussi une affaire d'hygiène à la maison.
Comprendre les mécanismes de la contamination et connaître quelques règles essentielles sont de la plus grande importance.

Première règle : le froid ne tue pas les germes

Le réfrigérateur conserve mais n'assainit pas les aliments.
Les micro-organismes, les toxines et les enzymes résistent aux basses températures. Un produit contaminé ne s'améliore pas sous prétexte qu'il est réfrigéré. La multiplication des germes est simplement ralentie ou stoppée par le froid.

Deuxième règle : vive la cuisson et la cuisine mitonnée

Cuire un aliment est une excellent façon de limiter les proliférations microbiennes.
Principales causes d'intoxications alimentaires, les salmonelles sont détruites à une température de 65ĘC, appliquée pendant 15 minutes. La bactérie listeria, responsable de la listériose, qui se multiplie à des températures comprises entre 3 et 8ĘC est détruite à la cuisson à 65ĘC.
De même, le ver solitaire et la toxoplasmose, transmis par la viande de boeuf, cèdent avec une cuisson à point.

Attention : les poissons, coquillages et viandes crues sont très à la mode mais peuvent engendrer de graves intoxications.

Troisième règle : rigueur dans la conservation

Quelques temps de conservation au réfrigérateur

En cuisine, gare au bois !

Plans de travail, planches à découper ou cuillères en bois sont loin d'offrir toutes les garanties d'hygiène nécessaires. La porosité de ce matériau le rend difficile à nettoyer parfaitement. Les microbes se logent dans les petites éraflures...
A préférer, et de loin, le stratifié ou les couverts en plastique !

Les bonnes habitudes

Le torchon brûle !

Vive le progrès et le rouleau de papier absorbant. Rien n'est plus malsain qu'un torchon plus ou moins humide dont on se sert comme chiffon ou essuie-mains... Ne pas oublier de le changer fréquemment.

Prudence à l'étranger


Lexique des infections alimentaires

Salmonellose :
Les toxi-infections à la salmonella d'origine alimentaire sont assez fréquentes en France.
La contamination peut provenir de la manipulation des aliments par des porteurs de germes et toutes sortes d'aliments sont susceptibles d'être infectées par cette bactérie. Les signes peuvent apparaître entre 5 et 7 heures après ingestion.
Diarrhées, douleurs abdominales, fièvre... se révèlent parfois graves, voire mortelles chez de jeunes enfants et des sujets âgés fragilisés.

Staphylococcie :
Cette maladie microbienne, très fréquente en France, résulte de la consommation d'aliments contaminés par des souches de staphylocoques toxigènes.
Les symptômes de cette infection, dite "maladie des banquets", sont des nausées, des douleurs abdominales et des diarrhées, qui disparaissent en 24 ou 48 heures.

Botulisme :
Cette intoxication est liée à l'ingestion de toxine botulique, qui peut contaminer les conserves ayant subi un traitement thermique insuffisant : c'est le danger des conserves familiales. Cette toxine est un poison violent et on peut en mourir. Les conserves le plus souvent en cause sont des viandes, jambons, pâtés, poissons, parfois des haricots verts et des asperges.

Listériose :
Cette infection se caractérise par une méningite et une septicémie.
La mortalité intervient dans 25% des cas. La bactérie listeria est essentiellement retrouvée dans le lait, les produits laitiers (fromages) mal pasteurisés et les charcuteries cuites. La listériose s'avère particulièrement grave pour les nouveaux-nés, les femmes enceintes et les personnes immunodéficientes.

Escherichia Coli :
Ce micro-organisme se trouve naturellement présent dans l'intestin humain.
Certains types rares entraînent des troubles digestifs, des diarrhées aiguës avec fièvre et frissons, voire le décès. Les cas signalés sont en général consécutifs à la consommation de viande mal cuite ou de produits laitiers.